Il a plu cette nuit, le ciel est couvert. Il est 7 heures et nous voilà fin prêts, pleins d'espoir!!

Nous montons dans un bateau en forme de pirogue mais en alu!! Evidemment nous ne sommes pas le seul bateau puisque c'est l'attraction principale du coin.

Nous sommes sur la rivière Cuiaba, assez large et le paysage ressemble un peu aux bords de l'Amazone. Le pilote du bateau fonce plein gaz, il n'est pas causant, contrairement à ses compatriotes en général, mais il comprend quand nous voulons nous arrêter faire des photos. Je crois que nous passerons presque 5 heures ensemble sans échanger un mot tout se passera par le regard!!! Etrange...

Un moment donné, on l'entend communiquer par radio et il bifurque dans un des bras du rio et d'autres bateaux sont là et les gens le nez en l'air observent...... un jaguar se prélassant sur une branche d'arbre. Puissante majesté au regard implacable nous dominant avec un dédain certain. C'est absolument fascinant, captivant mais il faut bien s'arracher à ce tableau vivant.

Plus loin, dans un bras tranquille et secret, nous avons la chance d'assister au déjeuner de cinq loutres géantes (jusqu'à 2,10 mètres de long). L'agilité et la grâce quand elles glissent, louvoient et plongent et le bruit cruel du craquement des poissons qu'elles déchiquètent avidement de leurs longues et fines dents acérées! Quelle chance nous avons eu, car d'un coup, elles disparaissent.

Sur le chemin du retour, encore un petit détour et voilà trois jaguars qui traversent la rivière sous nos yeux!!! ils sautent sur la berge et disparaissent....moment magique!!!

Bien sûr, nous avons vu des caïmans, des oiseaux... mais pas d'anaconda.

Nous sommes encore sur notre petit nuage, mais il faut bien reprendre la piste qui risque d'être glissante car il a plu cette nuit. Eh bien, ce n'est pas peu dire!!! c'est une vraie patinoire de boue collante. les véhicules que nous croisons roulent en crabe comme ils peuvent. Et vraiment nous bénissons la Bach' Mobile qui, malgré quelques petites glissounettes se comporte au mieux.

Nous passons (surtout Denis pour être honnête), une bonne heure à sortir un van de circuit touristique du fossé.

Finalement, Denis préfère finir la piste quitte à rouler de nuit car il menace de pleuvoir encore. Nous ne croisons pas d'animaux , hormis un coati. Nous bivouaquons devant le poste des gardes du parc, avec leur assentiment.