Ce matin, le temps est plus dégagé et il n’a pas plu cette nuit. C’est plutôt bien pour nous. Nous traversons le rio sur le bac et en quelques minutes nous subissons une attaque en règle de borrachudos, nos ennemis, les seuls animaux qui nous font presque apprécier les moustiques. Petits et sournois, leur piqure est vraiment douloureuse le lendemain, même si elle parait inoffensive.

La piste est sèche, mais bien défoncée. Le paysage est étonnamment vallonné. Nous traversons depuis le début de nombreux petits ponts qui sont tous en bois, mais pas toujours bien entretenus. Et quand nous voyons les énormes camions que nous croisons, nous nous demandons souvent comment ils ne s’effondrent pas !!! Bien sûr, tout le long du chemin, il y a ces sortes de bayous où se reflètent la végétation et le ciel, qui leur donne un charme étrangement calme et mystérieux.

Comme la veille, nous bivouaquons ce soir face à un rio que nous traverserons en bac demain matin, et à côté d’un magasin qui nous laissera accès à ses toilettes et à sa douche. Il faut dire, que nous voulions dormir dans un hôtel du village, mais la chambre et les draps n’étaient vraiment pas propres (il restait la serviette de toilette sale du client précédent accrochée à la porte), les toilettes et douches étaient communes et la personne nous demandait à peine moins cher que notre précédent hôtel chic !!!!