La nuit n’a pas été formidable, ni pour l’un, ni pour l’autre, sûrement l’effet de l’altitude.

Nous nous arrêtons à San Cristobal, une petite ville avec un mince espoir de trouver ce que nous voulons. Tout d’abord, le gasoil, eh bien ça se vérifie, il faut payer en cash. Il y a une banque mais pas de distributeur et nous ne pouvons pas changer d’euros !!! Dommage cette petite ville était charmante, avec son petit marché et sa jolie église. Nous nous sentons déjà dans un autre monde avec ces femmes d'un certain âge habillées de manière traditionnelle. Le visage des boliviens a quelque chose d’impassible. La première impression est que je ressens un peuple plutôt intériorisé, introverti.

Direction Uyuni. Nous y arrivons en pleine fête avec fanfare et défilé des différentes écoles.

Après avoir résolu le problème du cash et du téléphone, nous allons essayer de faire le plein des deux réservoirs. La première station-service sera la bonne. Bien sûr le prix est doublé, mais le prix augmente significativement si nous voulons une facture. Bien sûr, cette dernière ne nous est d’aucune utilité !! Pour le premier réservoir, pas de problème, mais pour le deuxième, il faudra nous cacher derrière un camion à cause « du chef » !!! Nous supposons, que la différence entre le prix local et le prix touriste, va dans la poche de celui qui nous sert, et que son chef verrait sûrement d’un mauvais œil un bon bénéfice sur 150 litres de gasoil !!!

Nous passons ensuite un grand moment au marché central pour faire nos courses. C’est un immense marché en plein air (sauf la partie viande qui est dans un local couvert), où l’on peut trouver de tout. Nous y achetons même des feuilles de coca et de la résine. On va tenter l’infusion qui peut-être soulagera peut-être mon mal de tête et la nausée que je traine depuis 3 jours, dès le moindre effort. Nous sommes toujours à 3 700 mètres. Denis ne ressent plus aucun signe de mal des montagnes.

Ce soir, nous bivouaquons simplement sur une place dans la ville d’Uyuni.