La nuit a été bien bruyante. Ce matin, à la station service, il y a un rassemblement de voitures anciennes pour un rallye. Nous attendons la fin du départ et nous régalons à regarder ces belles anciennes si bien bichonnées.

Et c’est reparti !! Nous longeons la mer un moment, espérant toujours apercevoir un cétacé, mais non !! La route s’enfonce dans les terres et le paysage change progressivement et nous voyons enfin quelques collines, très désertiques cependant. Il y a des centaines et des centaines de guanacos et de nandous dans la nature, mais aussi tant de morts sur le bord de la route. C’est d’une tristesse….. Il faut dire qu’ils traversent un peu n’importe comment, et la route étant fréquentée essentiellement par des camions, ces derniers n’ont sûrement pas le temps de les éviter. En revanche quand, vous vous arrêter pour les photographier, ils se sauvent si rapidement que vous ne voyez que leur arrière-train !!!

De retour sur la côte, nous voyons de nombreux  puits de pétrole en pleine extraction.

Nous arrivons à Puerto San Julian assez tôt pour visiter le Musée Nao Victoria. Ce musée est en fait la réplique à échelle réelle, de l’un des cinq navires de la flotte de Fernand de Magellan, la Victoria.  Ce dernier cherchait un passage entre les deux océans, pour de son tour du monde commencé en 1519 depuis le port de Séville. La Victoria sera le seul navire à terminer le voyage en septembre 1522 sous les ordres de Juan Sebastian Elcano  (avec 21 hommes à bord), puisque Magellan décéda aux Philippines le 27 Avril 1521. En mars 1520, devant le froid glacial, la flotte fît escale ici, dans l’estuaire abrité de Puerto San Julian. Magellan devra y affronter une mutinerie, et faire face à une première rencontre avec les indiens Tehuelches. Ces derniers étaient de très grande taille et bien charpentés. Magellan et son équipage les auraient surnommés Patagon du nom d’un monstre dans un roman épique de l’époque. Antonio Pigafetta qui consignait ce tour du monde, aurait écrit, que ces indiens étaient de si grande taille, que les marins leurs arrivaient à la taille !!!

La visite est vraiment intéressante. Nous sommes seuls avec la guide qui prend bien soin de parler lentement. Lorsque que nous descendons dans la cale, la sonorisation du bruit de l’eau contre la coque et des craquements du bateau,  le côté sombre, font sacrément galoper l’imagination !!! Nous avons presque l’impression de ressentir le roulis !!! Dans le bureau du capitaine, Denis se passionne pour les instruments de mesure de l’époque. Ce navire n’était pas si grand pour contenir un équipage de 45 hommes, des réserves de nourriture pour deux années et des animaux. Apparemment l’équipage dormait où il pouvait.

Après, ce lointain voyage en mer, nous rejoindrons le camping municipal. Deux fois au camping en si peu de temps, nous allons finir par nous embourgeoisés !!!!