Cette fois-ci, c’est terminé pour la montée vers le nord, car si nous continuons cette route, nous nous retrouvons en Bolivie et ce n’est pas le projet.

Nous reprenons rapidement une piste d’une centaine de kilomètres qui redescend pour reprendre la route en direction du Chili, afin d’aller voir le désert d’Atacama. En chemin, Denis s’arrête, car un des tuyaux extérieurs est prêt à tomber. En effet, les attaches ont cassé avec les vibrations. Denis fait une réparation de fortune avec des cordes, en attendant mieux plus tard

Nous avons choisit ce trajet plutôt qu’un simple aller-retour, car il nous permet de traverser notre premier salar « las salinas grandes ». Arrivés sur le site, nous grignotons pour la première fois des galettes fourrées (appelées tortillas rellenas) que nous avions repérées depuis plusieurs jours, dans les rues. Nous les dégustons sur des tables de sel, assis sur des bancs de sel. C’est bon et nourrissant. (mais, j’ai oublié de faire la photo !!!)

Puis, ce sera une petite visite guidée du salar en voiture en suivant le guide, qui lui, est en moto.

Nous sommes à 3 350 Mètres d’altitude, et ce salar ne fait pas moins de 120 km2. La croute dure de sel fait environ 30 cms. L’origine du salar remonte à une période de 5 à 10 millions d’année. C’était une étendue d’eau salée, non d’origine marine mais qui provient de l’activité sismique des volcans.

L’exploitation du sel se fait soit par raclage (pour le sel industriel), soit par découpe de pains (servant de matériaux pour la construction), soit en grand rectangle (pour le sel alimentaire)

Nous avons la chance de pouvoir voir le salar très blanc, éblouissant, car il a plu, il n’y a pas très longtemps. Sinon, il aurait eu une teinte plutôt grisâtre. L’évaporation de l’eau dessine, je ne sais pas par quel phénomène, de belles formes géométriques. La découpe des rectangles de sel laisse apparaître une eau d’une pureté incroyable, et ce bleu cristallin est si beau qu’il nous donnerait presque l’envie de s’y baigner.

Nous nous arrêtons à Susques, un peu avant la frontière chilienne pour passer la nuit. Dans cette petite ville de 1 500 habitants, pas trop le choix des hébergements, il n’y a qu’un hôtel qui fait aussi restaurant. Nous sommes à 3 900 mètres d’altitude. La population est vraiment typée indienne. Nous nous sentons  vraiment au coeur des Andes. Les rues sont en terre, et les maisons en adobe (de l’argile mélangée avec de l’eau et un peu de paille). Il faut franchir les portes des maisons pour entrer dans des petits magasins où l’on trouve un peu de tout. Rien de touristique ici, juste l’essentiel.

Nous dinerons au restaurant de l’hôtel, d’un repas loin d’être copieux, et d’un prix assez élevé pour le pays. Le plus drôle c’est que ce restaurant n’a ni vin, ni bière. Imitant, les voisins de la table d’à côté, nous allons chercher une bouteille de vin dans la voiture !!!

Le repas étant à 20 heures, nous finissons la soirée à jouer au Chromino !!!