Et voilà neuf mois que nous avons quitté la maison !!!

Nous n’avançons pas très vite sur cette piste, une moyenne de 20 Kms/h, sachant qu’elle fait environ 500 kms, nous ne sommes pas prêts d’arriver !!! Mais nous nous régalons du paysage.

Aujourd’hui, c’est une belle journée, car plusieurs personnes nous saluent d’elles-mêmes gentiment, et ça fait chaud au cœur !!! Nous comprenons tout à fait leur réticence à nous voir passer dans notre beau véhicule, alors qu’ils vivent dans des conditions sûrement très difficiles. Nous essayons d’être le plus respectueux possible, pour ne pas les empoussiérés, d’attendre tout le temps qu’il faut pour croiser les troupeaux, laissons passer les voitures qui sont derrière nous pour ne pas les gêner…. Mais, nous avons du mal à passer inaperçus !!!!

A midi, nous nous arrêtons dans la ville d’Independencia, et allons au seul restaurant du coin pour fêter nos neuf mois de voyage, mais pas de menu, donc pas le choix, ce sera une côtelette, avec toujours le même accompagnement (riz, pommes de terre, et un peu de crudités) et à l’eau !!! Youpi !!!

Nous savons que le problème de cette piste est la traversée d’un rio que l’on ne peut franchir qu’à une certaine période de l’année et aujourd’hui, çà devrait le faire. Nous apercevons le large fond de vallée, où sillonnent plusieurs bras du rio. Difficile d’évaluer si nous pourrons traverser ou pas !!La piste qui descend est vraiment défoncée. Nous nous demandons même si, nous ne nous sommes pas trompés, tellement, elle est étroite, avec de l’herbe qui pousse au milieu, la végétation du bord qui gagne vraiment du terrain, à la limite de la boucher à certains endroits. Et soudain, dans une épingle à cheveux, nous voyons poindre le nez d’un camion !!! Heureusement, nous nous rencontrons à un des rares endroits où nous pouvons croiser. Nous voilà, rassurés, nous ne nous sommes pas trompés. Et puis, ce qui nous arrange, est que nous allons pouvoir suivre ses traces pour voir ou, il a traversé les divers bras du rio. Bien sûr, il est beaucoup plus haut que nous. Arrivés au premier passage, il n’y a qu’une solution, essayer de traverser à pieds, mais le courant est trop fort pour moi, du coup, c’est Denis qui s’y colle. L’eau ne dépasse pas les genoux et surtout, le fond est en pierres, et il a repéré des traces de l’autre côté. Nous avons trois bras à passer, et nous nous apercevons, qu’il y a des sortes de repères avec des bouts de bois. La traversée, se fera sans encombre, ce qui était quand même un sacré pari, car en cas d’impossibilité, il aurait fallu refaire le chemin à l’envers, quasi jusqu’à Cochabamba !!!

Maintenant que nous sommes au fond, eh bien, il faut remonter sur le même genre de piste que la descente. Il est déjà tard, et nous bivouaquons sur un large terre-plein en bord de piste. En remontant, le toit, crac !!! Le support d’un des deux vérins a cassé. Denis trouve une solution, pour sécuriser le toit, afin que ce dernier ne nous tombe pas dessus au cours de la nuit !!! Il faudra trouver quelqu’un pour souder la pièce demain !!!