La nuit a été très chaude et nous avons retrouvé notre ami, le ventilateur, et malheureusement, les burachos, ces abominables petits moucherons qui vous font des piqures terribles. Denis va mieux ce matin, même s’il se sent encore un peu barbouillé, mais se sent de reprendre la volant. Au petit-déjeuner, nous avons la chance de voir un groupe de cinq petits toucans, mais je n'ai pas eu le temps de les photographier, grrrrr!! Puis, ce sera deux morphos, ces magnifiques et énormes papillons bleu électrique.

Il nous reste 135 kms pour atteindre la Paz. La piste est toujours aussi poussiéreuse, mais vraiment plus large. Vers midi, nous nous arrêtons un au pied d’une des nombreuses cascades qui coulent le long de la piste. Celle-ci est vraiment très haute. Nous grignotons une boule de riz frite fourrée à la viande (je n’ai pas compris le nom) accompagnée de Coka Quina, (eh oui, même Denis, c’est vous dire combien, il n’est pas tout à fait en forme !!), boisson traditionnelle bolivienne !!!

Une trentaine de kilomètres avant La Paz, nous retrouvons la route asphaltée, et il faut bien avouer que ça fait du bien !! Très vite, tout le long de la route, il y a des laveurs de voitures. Le premier fera l’affaire, car la Bach’Mobile est vraiment très sale, d’autant plus que nous avons eu un peu de pluie qui a bien collé la poussière.

 A l’heure où nous arrivons, la circulation dans La Paz, est presque tranquille par rapport aux autres villes, surtout que l’hôtel que nous avons choisi est en plein centre ville.  Et une fois de plus, ce sera le bon …. Nous pouvons rentrer la Bach’Mobile dans le garage. C’est toujours la question, nous choisissons, un hôtel avec garage, mais, la véhicule va-t-il rentrer ???

L’hôtel, situé dans le centre colonial, est à une centaine de mètre de la place principale, et vraiment pas très loin du centre historique, c’est parfait. Le soir, nous allons tout d’abord sur la place Murillo, qui, comme dans beaucoup de villes est entourée de magnifiques édifices, dont le Palais du gouverneur, le Palais du Congrès et la Cathédrale. Puis, de là, part une rue piétonne, très animée, avec ses marchands de rue, et tous ses magasins ouverts essayant d’attirer le chaland soit avec de la musique où des annonces publicitaires. Il y a énormément de femmes en costume traditionnel. Il est temps que j’en parle !!! On les appelle des Cholitas. Leur tenue, la Chola est considérée comme sophistiquée et appuie fièrement leur identification à la culture indigène. Leur large jupe est constituée de trois jupons, leur chapeau melon est appelé le bombin, et enfin elles portent toujours ce tissu coloré dans le dos qui s’appelle l’aguayo qui sert tout à transporter soit, leur enfant, soit leurs affaires, ou les deux. Elles ont leurs sempiternelles deux longues tresses ornées de dentelles au bout.

La toute première impression est, que cette capitale, est incroyablement étonnante par ce mélange évident de cultures. Je ne m’y attendais pas du tout, surtout pas à ce point là. Cet univers animé, bariolé, bruyant, multiculturel est à la fois étrange et plein de charme. On ne sait où regarder !!! Nous arrivons sur une autre place, la place Kennedy, au pied de l’église San Francisco, dans le centre historique, une place où les gens s’expriment, soit en déclamant des textes, soit en dansant, ou en dessinant.

Voilà une première soirée, vraiment très agréable.