Ce matin, au petit déjeuner, une belle surprise nous attend : il y a de la baguette, de la bonne baguette, bien croustillante, un luxe, dont nous nous gavons, il faut bien l’avouer !!!

Aujourd’hui, ce sera visite de deux musées. Le Musée national des Beaux-Arts qui est tout près de l’hôtel, et le Musée de la Coca !!! Eh oui, cette plante fait tellement partie de la vie des Andins !!

Nous commençons par le Musée des Beaux Arts. Dès l’entrée, nous sommes charmés par le bâtiment lui-même. Au milieu du patio, trône une magnifique fontaine en marbre.

Le Musée commence par une exposition de céramiques de culture indigène pré-inca, venant essentiellement, de la cité de Tiwanaku (que nous irons visiter dans quelques jours). Il y a vraiment de belles pièces. Puis ce sera des peintures et sculptures, uniquement d’artistes boliviens. Bien sûr, beaucoup d’entre elles, mettent en valeur la culture indigène, évoquent aussi la conquête espagnole, puis plus tard, la guerre du Chaco, cette guerre qui opposa la Bolivie et le Paraguay entre 1831 et 1836. Et, deux dernières salles, sont consacrées aux artistes des quarante dernières années. Nous avons beaucoup aimé déambuler au gré des salles, dans ce magnifique bâtiment, mais, nous n’avons pas été réellement fascinés par un artiste en particulier.

Puisque nous sommes tout à côté de la Cathédrale, nous y entrons. Elle n’a rien d’exceptionnel, si ce n’est une magnifique chaire en marbre et or, et de beaux vitraux.

Et nous voilà partis pour le musée de la Coca. Il va falloir marcher une bonne heure pour atteindre le quartier artisanal, où se situe le Musée.

Marcher dans la Paz n’est pas de tout repos. Tout d’abord, c’est la capitale la plus haute de monde. Etablie dans un vaste canyon aride, elle s’étage entre 3 400 et 4 200 mètres d’altitude. Juste 800 mètres de différence entre les divers quartiers, inutile de vous dire, que l’on monte et l’on descend sans cesse. Le métro n’existe pas, mais onze lignes de téléphérique sillonnent le ciel. Marcher sur les trottoirs, envahis par les multiples marchands de rues qui vendent tout ce que vous pouvez imaginer, est une gageure et tout cela, au milieu du tintamarre des klaxons. La circulation est incroyablement dense, anarchique, faite essentiellement de minibus, dans lesquels chacun monte au besoin, même au milieu de la rue, d’antiques bus très colorés qui bringuebalent portes ouvertes. Et traverser les rues est  parfois, un pari sur la vie !! Les beaux édifices coloniaux côtoient les buildings, les maisons de briques grignotent la montagne pour en atteindre le sommet. Quelle Capitale incroyable, autant par son ambiance attachante que par sa géographie.

Le quartier artisanal, très touristique, est absolument charmant avec ses boutiques aux étalages colorés et sa voute de parapluies au dessus de la rue ; Le Musée de la Coca est dans une arrière cour,  bien décorée qui invite à la découverte. Nous montons un petit escalier, pour arriver dans un petit local où l’odeur de la coca nous chatouille les narines. Ce n’est pas une odeur très agréable, un peu acre, reconnaissable entre toutes et qui nous est devenue si familière depuis quelques semaines.

La personne qui nous vend le billet, nous offre un bonbon de coca, à ne pas croquer, mais à laisser fondre au creux de la joue comme les feuilles. Il nous fournit  aussi un livret explicatif en français, très exhaustif, sur l’histoire de la coca, de sa culture depuis 8 000 ans, son usage, ses vertus son implication sociale, économique, politique. Puis la découverte de la cocaïne, sa fabrication….  Pour la petite histoire, un pharmacien américain, John Pemberton, s’inspira de la recette du vin Mariani, (qui contenait 6 mg de cocaïne, quand même!!), inventé par un corse, y rajouta de la feuille de Kola, y supprima l’alcool pour cause de prohibition, ainsi naquit le coca-cola en 1886. Aujourd’hui, il ne contient plus de cocaïne, bien sûr, mais la feuille de coca ferait toujours partie de la recette !!

Ce musée minuscule, fait de bric et de broc, crée par une sociologue en 1997, n’en reste pas moins très intéressant. En revanche, les bonbons à la coca (car Denis m’a gentiment refilé le sien !!) m’ont donné une sacrée nausée !!

Nous flânerons ensuite dans le quartier, avant de diner dans un délicieux restaurant vietnamien