Aujourd’hui, la journée va être consacrée à la visite de l’ensemble des quatre sites incas, aux fonctions bien différentes, qui dominent Cuzco.

Mais avant, un petit tour au garage, car Denis a l’impression qu’il y a encore de l’huile qui suinte. Un p’tit nettoyage pour être sûr, car le mécanicien affirme qu’il a mis de la graisse en remontant le joint, mais qu’il est certain qu’il n’y a plus de fuite. A voir !!!

Nous commençons par Saqsaywaman (je trouve ce nom terriblement mystérieux, voire mystique). Cela veut dire « rapace content » en quechua. Ce temple-forteresse, a été construit sous le règne de Pachacutec (comme le Machu Picchu). Il aura fallut cinquante années et pas moins de 20 000 hommes !!! Il est constitué de trois remparts parallèles en zig-zag, (pour une meilleure défense des Incas face aux attaquants), dont les blocs, à la base, pesaient jusqu’à 200 tonnes. De nombreuses hypothèses ont été évoquées pour leur transport. Il faut savoir qu’au XIVième siècle, les Incas ne connaissaient pas la roue (ni l’écriture et ni le fer d’ailleurs) !!! Mais ces murs légèrement inclinés (toujours pour résister aux phénomènes sismiques), avec ses blocs légèrement arrondis sur chaque côté et qui s’imbriquent parfaitement sont de toute beauté. Et quel travail titanesque.

 A l’intérieur de la citadelle, vivait l’élite. Nous pouvons voir les fondations de trois tours. Une ronde, qui servait de réserve d’eau et pour l’observation des étoiles (par un effet miroir), les autres servant de greniers et de garnison.

En face de la citadelle, un ensemble de terrasses, intégrées dans la colline aurait été un sanctuaire religieux dédié à la Pachamama, la déesse-terre.

Saqsaywaman fut aussi un des derniers bastions de la résistance Inca, face aux espagnols (un des frères Pizarro, y fut exécuté). Malgré tout, les espagnols finirent par occuper le site et suite à l’effondrement de l’empire inca, de nombreuses pierres furent utilisées pour construire des bâtiments coloniaux, et notamment la cathédrale.

A l’heure actuelle, sur l’esplanade principale, est célébrée tous les 24 Juin, la fête de l’Inti Raymi, cérémonie religieuse, dédiée au dieu Soleil.

Nous avons été émerveillés par la visite. Bien sûr, le site en lui-même, n’est pas aussi exceptionnel et magique que le Machu Picchu, mais, nous y avons trouvé la construction des murs plus grandiose.

Et c’est reparti pour une autre visite, le site de Tambomachay qui veut dire « lieu de repos » en Quechua. Appelé aussi le bain de l’inca, ce temple, dédié à l’eau, servait de lieu de repos à l’Inca Yupanqui, quand il venait chasser. Les niches que nous voyons dans les murs auraient servies d’abris pour les gardes de l’Inca. Deux fontaines sont toujours alimentées. Une troisième, un peu à l’écart est toujours utilisée à l’heure actuelle.

Puis à quelques pas de là, nous allons voir la petite citadelle de Puka-Pukara, qui veut dire en quechua « la forteresse rouge » qui servait de bastion pour contrôler l’accès à Cuzco, mais aussi de centre administratif.

Puis nous finirons par Qenqo qui veut dire zig-zag en quechua. C’est un lieu dédié au culte du Puma (le dieu de la guerre) et aux rites. On y voit un amphithéâtre d’où nobles et prêtres pouvaient consulter les oracles (avant d’engager une guerre). Au milieu du site, un énorme monolithe fendu en zig-zag en son milieu, nous permet d’accéder à un autel, où l’on sacrifiait les animaux. C’est un site intéressant et inhabituel, qui nous montre encore, une autre face de la culture Inca.

Nous finirons la journée dans un sympathique et délicieux petit restaurant, où nous avons l’agréable surprise d’avoir un petit concert in vivo de musique péruvienne.