Réveil au chant des oiseaux, avec un ciel bien nuageux prometteur d’une pluie imminente. Plus question de continuer la piste, au contraire, il va falloir être raisonnable et choisir les routes asphaltées. Le timing sera plutôt bon, car quelques kilomètres après la fin de la piste, nous recevons des trombes d’eau. Nous allons à Bahia Blanca, pour visiter le port. Eh oui, j’avoue que j’aime beaucoup les ports, et Denis, gentiment, veut bien faire un détour. Il ne restera pas dans ma mémoire comme un souvenir inoubliable. Il est 15 heures, la faim nous tenaille et nous craquons devant une paella argentine, bien différente de son modèle espagnol, car cuite dans une sorte de bouillon. Elle était malgré tout très bonne.

Bien repus, nous reprenons la route. Le temps se dégrade à nouveau et il n’y a pas grand-chose à voir donc nous décidons d’avaler des kilomètres. Nous arrivons à la « frontière » de la région Patagonie et sommes soumis, comme tous les véhicules à un contrôle zoophytosanitaire. En résumé, pas le droit d’avoir de viande, de légumes et certains fruits. Il nous restait une pomme et une orange, qu’on nous a gentiment priés de manger sur place, en revanche les bananes et les citrons, pas de problème !!! Allez y comprendre quelque chose !!

Nous nous arrêtons à la nuit, et n’avons pas trop envie de chercher un bivouac sous la pluie battante, donc nous restons dans la station service où nous avons fait le plein. En revanche, nous passerons la nuit avec le ronron du groupe électrogène, car il n’y a plus d’électricité dans tout le village !!!