La ville de Chivay est charmante, mais les nuits sont y bien agitées !!! Le plus étrange est le camion-poubelle qui passe au son d’une musique forte et quelque peu martiale.

Quasiment dès la sortie de la ville, nous apercevons, le coup de hache dans la montagne, du canyon de Colca, le deuxième plus profond au monde, après son voisin péruvien, le canyon de Cotahuasi (3 535 mètres). Les flancs sont cultivés et nous apercevons des villages dans le bas, dont certains ne doivent pas encore être reliés au réseau routier. Tout le long de la route sont aménagés des miradors, nous nous arrêtons partout pour profiter du paysage. Sur un promontoire, dans une petite cabane qui vend des rafraîchissements, une femme nous appelle afin de nous faire goûter un Colca Sour, sa spécialité. Elle nous explique que c’est une boisson à base du fruit du cactus candélabre, qu’elle nous fait goûter. C’est assez acide, un peu âpre mais pas désagréable. Et c’est parti, elle l’épluche, le met dans son blender, ajoute de l’eau….et du pisco !!! A 10h30 du matin, ce n’était pas vraiment prévu !!!Elle goûte, et….rajoute du pisco !!! Le résultat est très bon, mais il va falloir reprendre le volant !!! Nous restons un sacré moment à discuter avec Edith. Elle se révèle très curieuse de notre vie, et nous de la sienne.

Quelques kilomètres plus loin, nous allons visiter la jolie église du village de Maca, qui a été assez endommagée par le tremblement de terre de 1986.

Ensuite, nous quittons la route principale, et nous engageons sur une belle piste pour monté voir le geyser de Pinchollo au pied du volcan huanca-huanca. Projetant de la vapeur d’eau à plus de 20 mètres de haut, avec une odeur de souffre et dans un bruit sourd, il est le plus haut du Pérou. Nous avons la chance d’y être seuls, enfin pas tout à fait, car vaches, taureaux, et chevaux, nous tiennent compagnie !!! Le geyser, est le centre d’attraction, mais si l’on observe bien les alentours, dans chaque petite faille, de nombreuses petites fumeroles s’échappent. Nous choisissons de pique-niquer dans cet environnement unique.

De retour sur la route principale, nous rejoignons, le fameux mirador du condor, le clou du canyon. Comme tout le monde, nous attendons le passage de ces majestueux volatiles (environ 3 mètres d’envergure pour une quinzaine de kilos). Et en voilà un qui nous surprend, en passant juste au dessus de nos têtes, mais, le temps d’armer l’appareil photo, il est déjà loin !!! Nous pouvons néanmoins admirer, une fois de plus, ce vol, jouant avec les courants (ils passeraient simplement 1 %, de leur temps de vol à battre des ailes), dévoilant le blanc du dessus de ses ailes dans le soleil couchant, lorsqu’il change de cap. Nous attendons qu’il revienne vers nous, nous sommes prêts à capturer cet instant. Mais non, il s’éloigne définitivement. Nous attendons un long moment, et finalement, nous garderons son image dans notre tête !!

Nous échangeons quelques mots avec un couple de français, fort sympathique qui vient d’arriver au Pérou. A priori, grands voyageurs, mais travaillant encore, ils n’ont pas la chance d’avoir autant de temps que nous, et languissent eux aussi des bienfaits de la retraite !!!

Il est temps de chercher un bivouac, car la nuit commence à tomber. Nous ne sentons pas trop à l’aise de dormir au bord de la route, à la vue de tous. D’un commun accord, nous allons à Cabanaconte, à quelques kilomètres de là et trouvons un petit hôtel où nous pouvons garer la Bach’Mobile. Nous avons repérer un petit restaurant pour dîner et retrouvons…. Catherine et Pierre, le couple avec qui nous avons discuté un peu plus tôt !! Finalement, nous dînons ensemble et parlons…… voyages !!! Et encore, une bien sympathique soirée, au hasard d’une rencontre.