Ce matin, j’entends des petits pas d’oiseau sur le toit, je me doute de qui c’est. Quelques minutes après voilà Raoul sur le montant de la portière (je le reconnais à sa petite plume blanche hirsute au bas du ventre). Il finira les miettes de petit déjeuner. En revanche, il est plutôt territorial, car chasse sauvagement tout oiseau qui s approche de la Bach’ Mobile. Un pauvre petit bruant en a fait les frais. Et puis, c’est la fête chez les cobayes, surtout les jeunes qui courent partout.

Pendant que je travaille dans la voiture, il rentre, tranquille. Ce matin, Denis doit réparer son siège, son l’œil attentif de ……Raoul qui fait quelques vocalises. Il y met tout son cœur, mais ce n’est vraiment pas très harmonieux.

Il faut bien quitter ce joli coin et laisser nos drôles de petits compagnons. Après quelques courses dans Puerto Madryn, nous reprenons la piste en direction d’une autre réserve de faune, toujours avec l’espoir de revoir des baleines et des orques. Le paysage change et nous rappelle certains coins reculés de Cappadoce. La côte est vraiment magnifique avec ses falaises blanches et cette mer d’un bleu si intense. La Patagonie, se trouve aussi confrontée aux algues vertes, qui n’ont pas l’air de gêner le moins du monde, un groupe de lions de mer. Avant de les voir en bas de la falaise, nous entendons des cris ressemblant à des bêlements de chèvre et en fait, ce sont les femelles.

Nous continuons à flâner profitant de la beauté du paysage. Ce soir, bivouac entre des dunes pour essayer de nous protéger du vent. Cette région est particulière : s’il n’y a pas de vent, il fait vraiment très chaud, mais dès que le vent se lève, glacial, souvent par bourrasques, en deux minutes, vous passez du tee-shirt à la doudoune !!!