Bon, ce coup-ci, il nous faut quand même partir!! Nous ne voulions rester qu'une nuit au départ!!

Séance photo avec Gustavo et Isaac. Gustavo nous offre du miel de sa production. Il est incroyablement gentil!!!

Direction Santa Maria de Fe pour un autre musée Jésuite, fermé!!!

Nous continuons vers le sud. le temps se gâte sérieusement. Nous nous arrêtons à San Cosme et Damian, pour aller voir le centre astronomique et une mission jésuite. Nous commençons par la Mission Jésuite.

Les Missions Jésuites sont des villages construits sur un plan rationnel et commun à toutes. Après concertation avec les chefs ou caciques guaranis ils sont établis, loin des villages espagnols, sur des terres fertiles près d’une rivière. Le plan est commun à toutes : la grande place principale, avec sur un côté, l’église et le cloitre, l’asile-orphelinat, le collège, puis les ateliers derrière lesquels, il y a le verger et le potager, et sur les autres côtés les maisons des indiens. Les Jésuites possédaient des fermes à l’extérieur, où chaque famille avait un lopin de terre pour subvenir à ses besoins. Le fruit du travail collectif était soit partagé, soit vendu à l’extérieur pour payer le tribut au roi d’Espagne et gérer la Mission. Les indiens travaillaient six heures par jour et le reste du temps était consacré à l’église, aux arts, notamment la musique. Ils avaient donc, une économie propre, performante, leurs propres lois (notamment pas de tortures ou peine de mort), et avaient même armé les guaranis afin de se défendre des attaques des esclavagistes. Cette autonomie et cette puissance sans cesse grandissante génèrent le roi d’Espagne et le Pape (qui reprochait aux jésuites d’avoir créer une société à part, trop loin des préceptes religieux en vigueur) les conduisant à la l’expulsion de ces derniers en 1767et 1768, malgré leur résistance et celle des guaranis.

Nous avons donc visité l’église, la seule encore fonctionnelle à ce jour. Nous pouvons y admiré 22 statues en bois polychrome. La vierge, avec son visage indigène, est de toute beauté, à mon avis bien sûr. Les maisons indiennes sont toujours habitées et la place principale a été transformée en place publique.

 Nous ne pourrons faire la visite du centre astronomique, car vu le temps qui tourne à l’orage, il y a des coupures d’électricité. Il faudra revenir demain !!!

Nous voulons bivouaquer au bord du fleuve Parana, mais là il pleut tellement que nous nous retrouvons vite dans la boue de plus, il y a beaucoup de vent, donc retour dans le village et bivouac dans…..une station service !!! Et là, nous rencontrons Pablo, un jeune paraguayen qui nous explique qu’il travaille tous les jours, même les jours fériés, de 6 heures à 22 heures à la station !! Et tout ça, avec un grand sourire !!! Ca donne sacrément à réfléchir !!!