La journée sera consacrée à la visite de différents musées et au Marché Central

Nous visitons tout d’abord le musée ethnographique, un très beau bâtiment, où nous pourrons admirer, divers costumes, regarder des documentaires sur des fêtes rituelles, et enfin découvrir une salle vraiment très intéressante sur les « Topos ». L’histoire de ce bijou est intimement liée à l’histoire des femmes de cette région du monde. Outre sa fonction de broche et de bijou, c’est un objet symbolique. En effet du temps des incas, c’était un symbole de pouvoir des femmes. Pendant la conquête espagnole, leur forme change, et prend celle d’une cuillère, car tout signe ostentatoire d’appartenance indigène était interdite, détournant ainsi la loi. Depuis la République, c’est un symbole de richesse des classes métisses.

Le Topo est devenu aussi une arme contre les violences faites aux femmes indigènes qui devaient se défendre. Si bien, qu’au début du XXième siècle, les meurtres commis à l’aide d’un objet pointu s’appellent un topazo (nouveau terme juridique). Le topo est encore à l’heure actuelle, une arme de défense pour les femmes.

Nous continuons la journée à visiter le Marché Central. Une explosion, de couleurs et d’odeurs. Après avoir dégusté un jus de fruit frais, dans un patio, nous déjeunons dans le marché lui-même.

Ensuite visite du Musée Charcas, qui se divise en trois parties : la section d’art contemporain  bolivien, la collection d’art colonial et le musée anthropologique. Les photos y sont interdites !!!

Nous commençons par la collection d’art colonial, qui comprend des peintures religieuses, profanes, du mobilier, de l’orfèvrerie. Tout est d’une très grande richesse bien sûr.

Puis le musée anthropologique. La première impression est l’odeur, plutôt désagréable de vieux musée poussièreux. Ce sera tout d’abord des céramiques précolombiennes découvertes dans la région. Quelques belles pièces anthropomorphiques, mais rien de bien extraordinaire. Puis des armes, notamment un bel ensemble de haches en pierre. Pour finir des crânes déformés, (signe d’appartenance à la noblesse chez les incas) et des momies d’enfants pas très bien conservées. Ce ne sera pas notre partie préférée !!!

Et enfin, la section d’art contemporains bolivien qui ne nous interpellera pas particulièrement.

Eh bien voilà, nous ne garderons pas un souvenir ému de ce musée. Nous retournons nous balader et passons par hasard devant le Musée du Tesoro. Bon, eh bien c’est parti pour un troisième musée !!!

Ce sera une visite guidée et en français, mais les photos y sont interdites aussi. Nous attendons le guide dans un élégant patio dont la verrière aurait été dessinée par Gustave Effel, lui-même.

Nous passons de salles en salles et découvrons tout d’abord, par une projection l’histoire du bâtiment lui-même. Ensuite, nous verrons l’origine des matériaux et l’évolution des techniques. Et enfin, nous terminerons par une exposition de magnifiques bijoux et de minerais. Notamment une énorme géode d’améthyste de 230 Kgs. Nous découvrons aussi la rosalite qui s’apparente à un marbre bleu, et enfin nous retrouvons la bolivianite, ce quartz unique fait de la juxtaposition de l’améthyste et de la citrine, pierre unique au monde, extraite dans l’est de la Bolivie. La visite était vraiment intéressante et nous en a mis plein les yeux.