Une surprise au lever, nous avons le pneu arrière gauche crevé !!! Décidemment, c’est la troisième fois pour celui-ci, et quatre fois depuis le début du voyage !!! Près de là où nous sommes, il y a une « gomeria », un vendeur-réparateur de pneu !! Denis craque, il va le faire réparer chez lui, ce qui lui évitera de sortir les lourdes caisses dessous la Bach’Mobile. Il revient tout dépité, le propriétaire, ne connait pas l’usage des mèches pour boucher le trou. Du coup, eh bien, il faut sortir une caisse où plutôt les deux (bien sûr la première n’est jamais la bonne !!!). Denis part lui montrer comment marche le système, puis lui répare son compresseur !!! Sacré Denis !!!

Nous reprenons la piste, étonnement pavée et très large, sur deux ou trois kilomètres, mais dès la première intersection, elle redevient étroite mais pas en si mauvais état.

Nous montons, descendons, toujours à une altitude entre 3 500 et 4 400 mètres.

 Une petite constatation que nous nous faisons depuis que nous sommes dans les montagnes boliviennes : contrairement aux autres pays d’Amérique du Sud, où dès que faisions un signe pour saluer les gens au bord des pistes, ceux-ci, nous répondaient avec chaleur. Ici, ils ne nous répondent pas et bien  souvent, ils nous tournent le dos.

Dans la vallée, où nous sommes, nous voyons beaucoup de petits hameaux parsemés ça et là. La nature parait généreuse, avec des bosquets d’eucalyptus jusqu’à une certaine altitude, puis de conifères plus haut, des cultures de maïs, d’avoine, blé….

Mais le temps se dégrade de plus en plus, et il commence à pleuvoir, ce qui n’est pas la meilleure chose pour nous.

 Au détour d’un virage, aie, nous voyons la piste qui monte en se dirigeant tout droit vers de la neige. Encore un défi pour Denis, qu’il accepte de relever, après réflexion.

Non seulement la piste est recouverte d’une couche d’une sorte de grésil, mais beaucoup d’eau coule du talus au-dessus, engendrant des gués à traverser, et il y a toujours ce vide de mon côté !!!

L’ambiance dans la voiture est plutôt tendue et surtout très silencieuse. Le plus angoissant est, que l’on ne sait pas ce qui nous attend au sommet de la montée, de l’autre côté de la montagne !!!

Enfin le sommet, et bonne surprise, nous arrivons sur un immense plateau sans neige !!! Quel soulagement !!!

Nous sommes seulement à une trentaine de kilomètres de notre point d’arrivée, ToroToro.

En redescendant, nous nous arrêtons à l’un des sites du Parc National « la ciudad de Itas ». Malheureusement, pas moyen de le visiter, car nous n’avons pas les tickets d’entrée du parc et ils ne se vendent qu’à Toro Toro !!!

Au moment de repartir, une guide du parc, nous demande si nous pouvons l’emmener en ville. Pas de problème !! La fin de la piste est vraiment chaotique alors qu’elle mène à un des plus grands sites touristiques de la région !!! Mais peut-être que cela justifie l’utilisation de 4X4 pour toutes les excursions, mettant un peu de « fun » pour les touristes. En effet, nous ne pouvons visiter aucun site du parc, seuls.

Nous trouvons très vite un bivouac en ville, près du gymnase où nous avons accès aux toilettes et aux douches. Nous allons au bureau des guides pour organiser nos prochaines journées dans le parc.

Ensuite, nous partons nous balader dans la petite ville, et alors que nous descendons une petite rue, nous voyons arriver en face de nous…. Le van de Stéphane et Florian !!! Décidemment, nous ne nous quittons plus !!!

Nous finirons la soirée au restaurant où nous dégustons, pour le plus grand bonheur de tous les quatre…. Une raclette !!! En effet, ce restaurant appartient à un Suisse venu s’installer ici, il y a une dizaine d’année !!!