Ce matin, réveil à 6 heures. Eh oui, nous avons rendez-vous à 7 heures pour les visites guidées du jour. Nous retrouvons, nos compères, Florian et Stéphane et le groupe devant être de six personnes, deux jeunes boliviens se joignent à nous.

Nous voilà partis à huit (avec le guide et le chauffeur) dans un 4X4 prévu pour sept personnes !!! Nous reprenons la piste de la veille mais en sens inverse. Finalement, nous ne sommes pas mécontents de nous faire conduire, même sur une piste de défoncée, avec un véhicule pas vraiment en bon état, surtout au niveau des amortisseurs !!!

Premier arrêt sera le site de Turu Rumi. Nous voilà chapeautés d’un casque pour déambuler dans un labyrinthe d’énormes rochers enchevêtrés, nous menant à des espaces sableux. En effet, il y a des millions d’années, la mer recouvrait cette partie du monde, ce qui explique que de nombreux fossiles marins aient été retrouvés ici. La fin du parcours monte au sommet de cette masse rocheuse où nous pouvons admirer le paysage qui se nimbe petit à petit d’un voile nuageux comme si cette vue devait rester un secret.

Le deuxième arrêt sera cette fois-ci, la « ciudad de Itas ». Ce n’est pas une cité en soi, mais un ensemble de cavernes creusées par les vagues lorsque les falaises étaient au bord de la mer. Effectivement, il y a environ 500 mètres d’altitude d’écart, avec le site précédent.

Très intelligemment, notre guide nous détourne du chemin des dizaines de touristes qui marchent à la queue leu-leu. Nous profitons donc, plus sereinement des beautés du site, que ce soit la vue sur les environs, les rochers avec des formes d’animaux, les nombreuses cavernes avec leurs voutes presque parfaites et leurs ouvertures en formes d’ogives, quelques dessins rupestres. Ces nombreuses cavernes ont, bien sûr, servi de refuges aux tribus indigènes.

La visite dure deux bonnes heures de marche, avec beaucoup de montées et descentes. C’est plutôt une visite sportive, et nous sommes tous étonnés que personne ne prévienne qu’il faille avoir une assez bonne condition physique. Personnellement, je souffre toujours d’essoufflement à cette altitude (3 800 mètres) et ne voulant pas faire retarder le groupe, je puise pas mal dans les réserves. A la fin de la visite, je sens que je suis pas mal entamée !!!

Une petite pause repas et nous allons sur le troisième site de la journée, la Grotte de Umajalanta.

Il y a un monde fou, et l’organisation est complètement anarchique. Il nous faudra attendre 1 h30 pour avoir des casques et notre guide.

Après les quelques conseils de rigueur, Daniel, notre guide, me prend sous son aile, car il a senti que je n’étais pas plus à l’aise que çà, de faire une visite qui s’apparente plus à de la spéléo qu’à une banale visite touristique d’une grotte. Dès l’entrée dans la grotte, ce sera une corde qui sert de main courante. La roche est glissante, non seulement par l’humidité, mais par une sorte de sable fin qui recouvre les roches. Ce sera une descente de 120 mètres sous terre. Finalement, cette partie est presque ludique. En revanche la remontée, en rampant des boyaux, en montant à certains endroits à la force des bras, et ce satané problème de souffle, sera plus difficile !! En fin de parcours, nous traversons une salles avec de magnifiques stalactites et stalagmites (qui sont représentées sur les billets de 10 bolivianos), et enfin, une formation calcaire qui ressemble à un arbre, naturellement appelée, l’arbre de vie.

Enfin, nous sortons, des entrailles de la terre, et il faut encore monter !!!! Nous avons vraiment apprécié, notre guide, gentil, prévenant et plein d’humour.

Cette journée aura été faste, de belles images, de sensations nouvelles et le plaisir d'être dans un groupe homogène.

Nous finissons la journée, au restaurant, bien sûr, avec Stéphane et Florian et Marianne, une jeune ingénieure agronome que nous avons rencontré dans la journée.