Aujourd’hui, c’est le dimanche de Pâques et ici la tradition est le combat de taureaux !!

Heureusement, ce sera une journée de récupération, après la journée d’hier !!!

Vers 13 heures, nous suivons les gens du village, parés de leurs plus beaux habits pour l’occasion.

Arrivant sur les lieux de la fête, tout est haut en couleurs : les jeunes, les moins jeunes et les anciens sont vêtus de vêtements colorés, certaines jeunes femmes ont des chapeaux extravagants (qui nous font penser aux chapeaux des Catherinettes), certains hommes, plus tous jeunes portent de haut bonnets en couleur ou parfois, les même chapeaux que les femmes, d’autres, se promènent avec des charangos, une sorte de ukulélé, et jouent en marchant, et enfin les ados, portent des tee-shirts moulants, très colorés, avec des ceintures rembourrées autour de la taille, roulant les mécaniques, ils sont prêts aux combats de la fin de journée. Car en effet, après les taureaux, ce seront les combats de jeunes hommes. Et pour finir, la plupart des hommes ont de jolies pochettes colorées, autour du cou pour stocker leurs feuilles de coca.

Et puis, ce sont les odeurs de saucisses et de poulet grillés, les cris des vendeurs de boissons….

Nous déjeunons sur place, d’une saucisse et pommes de terre, servies sur une assiette recouverte d’un sachet plastique, ce qui évite de faire la vaisselle, et sans couverts, bien sûr !!! Le tout, accompagné de « refresco », une boisson de jus de pêche bien diluée avec de l’eau, de la cannelle et une toute petite pêche épluchée au fond du verre. C’est plutôt bon.

Pour l’affrontement des taureaux, un cercle est tracé avec de la poudre blanche, dans le pré, délimitant ainsi la zone de combat. Le taureau qui perd, est bien sûr celui qui se fait sortir du cercle par son adversaire.

Dès le premier combat, le taureau perdant s’échappe dans la foule !!! Au niveau sécurité, ce n’est pas top, top !!! Evidemment pas de jolie tente, avec une équipe de secouristes !!

Les combats s’enchainent plus ou moins vite, car certains taureaux, n’ont pas vraiment, la fibre combative. Cependant, on en repère assez vite un ou deux qui dominent le lot !!

Nous retrouvons, Marianne, Florian et Stéphane, goûtons, le guarapo, une boisson à base de jus de pêche fermenté, plutôt doux dont tous les locaux se délectent, plutôt en très grande quantité.

Des petits groupes de femmes chantent au son des charangos, avec des voix sur-aiguës des airs répétitifs. A nos oreilles, ce n’est pas très harmonieux, mais elles y mettent tout leur cœur.

Le combat final, verra la victoire, d’un énorme taureau noir, Abraham, et nous apprendrons plus tard que cela fait plusieurs années de suite qu’il gagne.

Entre-temps, les combats entre jeunes hommes ont commencé de l’autre côté du pré, drainant la foule pour assister aux affrontements courts mais violents et où tous les coups sont permis. C‘est complètement anarchique, plusieurs combats se déroulent en même temps au milieu d’un foule bien excitée par l’alcool et la coca. Nous n’adhérons pas trop à ce genre de spectacle, mais c’est la coutume ici !!!

Nous retrouvons, Stéphane et Florian en grande discussion avec Pauline et Charles, un couple de jeunes français, très sympathique. Nous retournons au village ensemble. Nous comptons bien les laisser passer la soirée entre jeunes, mais pas du tout ils nous invitent. Nous nous retrouvons donc au restaurant de Matéo, le Suisse. Arrivés, sur place, un autre groupe essentiellement composé de français est installé, et tout naturellement, nous rajoutons une table et la conversation s’engage tellement facilement, entre personnes, de tous horizons, qui partagent le même goût pour les voyages en mode routard !!! L’ambiance devient très vite enjouée, et se transforme en soirée Karaoké des chansons des années 80.

Matéo, n’en revient pas et nous explique, que depuis que son restaurant est ouvert, jamais, il n’y avait eu une telle ambiance. Les plus raisonnables du groupe partent vers minuit car ils ont des excursions prévues quelques heures plus tard. Nous resterons six, plus Matéo, qui se joint à nous pour participer activement au Karaoké, nous abreuvant honteusement de bouteilles de bière qu’il tient à nous offrir. A 4 heures du matin, nous déclarons forfait. Florian, Stéphane, Denis et moi, raccompagnons Marianne à son hôtel, et surprise celui-ci est fermé, et elle n’a pas la clé de la porte d’entrée !!! Il n’y a plus qu’une solution, venir dormir sur la banquette de la Bach’Mobile !!!

Cela faisait bien longtemps, que nous n’avions pas passé une telle soirée improvisée !!!